Maëlle Fierpied, Chroniques de l’université invisible

Fierpied - Chroniques de l'université invisibeJe me retrouvais seule avec mes réflexions. Alors comme ça, je pouvais faire bouger des trucs ? Je m’assis à même le plancher et me tournai vers la corbeille qui débordait de boules de papier chiffonné. J’en choisis une et tentai de reproduire ce que j’avais fait avec sa jumelle.

Bouge, bouge, lui disais-je.

Mais la boulette restait obstinément immobile.

Mais bouge, saleté de boule de papier débile !

Je sentis un minuscule fil de puissance partir de moi pour aller frapper la boulette. Celle-ci eut un léger balancement, puis plus rien. Je commençais à comprendre. Ça ne venait pas que de la tête mais de tout mon corps. Comme quand on est en colère et que le corps le devient aussi. Il fallait le vouloir non seulement avec son esprit mais aussi dans toutes les fibres de son être.

L’Ecole des Loisirs, page 116

Mélusine est télépathe. Lire les pensées des autres, c’est tout naturel pour elle. Et si la plupart du temps c’est fatigant, ça peut aussi se révéler pratique en contrôle de français…

Framboise est télékinésiste. Depuis petite elle accumule les catastrophes, mais s’en sort toujours indemne, contrairement aux autres. À défaut de savoir éviter les murs, c’est toujours utile de pouvoir faire dévier un couteau au dernier moment…

Tristan est lui aussi télépathe et maîtrise déjà bien l’art de la persuasion. Amnésique, il se sert de son pouvoir pour voler. Excusez l’erreur : pour inciter les autres à lui donner ce qu’il veut.

Sans l’avoir choisi, ces trois-là sont recrutés par l’Université. L’idée est de leur apprendre à contrôler leur pouvoir. Ou d’en faire des petits soldats ?

C’est avec un grand plaisir que j’ai dévoré les Chroniques de l’université invisible. Cet ouvrage fantastique se démarque de la production actuelle du genre : il revisite le mythe du vampire tout en échappant à l’influence américaine. Style et humour sont au rendez-vous et, si le scénario aurait pu être mieux mené, l’auteure parvient tout de même à nous tenir en haleine tout au long de l’ouvrage. C’est peut-être là la faiblesse du livre :  un suspens réussi mais avec une chute peut-être un peu décevante. Je conseille tout de même, ne serait-ce que pour le personnage de Framboise, un personnage haut en couleurs – eh oui, j’ai un petit faible pour elle, peut-être parce qu’elle a du mal à mettre un pied devant l’autre sans trébucher…

Découvrez aussi La Fille aux licornes de Lenia Major et Margherita Dolcevita de Stefano Benni.

6 Replies to “Maëlle Fierpied, Chroniques de l’université invisible”

  1. Deux remarques. Non trois.
    Tout d’abord, en voilà un nom sympathique d’auteur !
    Ensuite ta description me fait irrésistiblement penser à X-Men… y a-t-il effectivement des ressemblances ? Pour finir, tu m’as donné envie de le lire !
    Allez, une dernière pour la route : si tu aimes les héroïnes un peu maladroites, LA PASSE MIROIR Ophélie de Christelle Dabos pourrait te plaire !

    1. Premièrement, je suis tout à fait d’accord avec toi, avec un nom pareil il faut écrire des romans parce que franchement ça déchire.
      Deuxièmement, ma culture fait défaut… je n’ai pas vu X-Men.
      Troisièmement : lis-le !
      Dernièrement pour la route : ce que j’en ai entendu dire m’a donné envie de lire La Passe Miroir… en même temps, comme c’est déjà toi qui m’en avais parlé mon lapin, ça ne m’étonne pas !

      1. Pas vu X-Men ? Je m’en doutais ! (sans aucune critique bien sûr)
        Oui je me souvenais, mais j’aime bien tanner les gens 😛

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